Un miracle de fin d’année ? Dorénavant, Netflix révèlera les données de visionnage de ses «contenus» deux fois par an sous la forme d’un rapport d’audiences, d’un niveau de détail inédit depuis le lancement de la plateforme. Est prise en compte l’offre qui a atteint un minimum de 50 000 heures visionnées (comptabilisée à l’échelle du monde, sans évaluation fine sur les succès locaux), ce qui représente 18 000 titres, productions originales et acquisitions confondues, 99% de l’audience du groupe et plus de 100 milliards d’heures que les abonnés auront passé devant leur écran. Un total où les programmes non anglo-saxons sont représentés à 30%, et où se distinguent notamment les performances des productions coréennes et espagnoles.
Rapport de force
L’initiative n’est pas anodine pour la plateforme à la pointe de la connaissance sur les habitudes et attentes de ses abonnés, dont elle a fait son atout de marque, et pourtant réputée pour l’opacité de ses chiffres internes depuis son arrivée sur le marché. Tenus à la transparence de leur audimat, les diffuseurs traditionnels ont toujours décrié cette situation de concurrence inéquitable. En France notamment, pas un débat sur les modalités d’intégration de Netflix à notre écosystème audiovisuel sans que ne soit soulevée la question d’ouvrir la «boîte noire» du géant du streaming. S