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Libération

«Paris Police 1900» : Paname en peine

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La fresque d’époque XXL de Canal suit un préfet aux prises avec une maison qui s’effondre. Un spectacle plaisant mais convenu.
La série se déroule dans le Paris de la Belle Epoque. (Rémy Grandroques/Tetra Media Fiction / Canal+)
publié le 8 février 2021 à 17h30

Passée entre les gouttes de la pandémie grâce à un tournage bouclé en février 2020, la nouvelle série XXL de Canal + débarque sur les écrans comme si de rien n’était, avec sa centaine d’acteurs, ses vingt cascadeurs, des costumes et des calèches dans tous les sens. Paris Police 1900 est taillé pour dépasser les frontières cocardières et calibré pour l’export : des épisodes à très forte production value, une seconde saison déjà en gestation, un cadre de polar noir et surtout cette bonne dose de dépaysement exotique qui a fait sauter la banque avec Lupin et Emily in Paris (dans des genres très différents) avec ici une mise en image presque gothique de la Belle époque tout en moustaches, hauts de forme et corsets.

En matière de rythme, de suspense, de qualité de l’éclairage, la série de Fabien Nury – scénariste pour la bande dessinée (Tyler Cross, la Mort de Staline) et le cinéma (les Brigades du Tigre, version 2006) – n’a rien à envier aux grands shows costumés type Peaky Blinders ou The Knick, malgré un usage très modéré des extérieurs, qui gravitent toujours autour d’une poignée de rues typiques.

Bas-fonds craspec

Installée en 1899, la série s’accroche d’abord à la figure du préfet Lépine, vieux shérif rappelé pour remettre de l’ordre dans la pétaudière parisienne. Liguards et anarchistes s’y disputent