Il est de tradition, dans les sagas de super-héros, que le troisième volet se consacre à la période de doutes du protagoniste, voire à sa tentation dévorante pour les forces du mal – est-ce l’homme qui fait le costume ou bien le costume qui fait l’homme ? La troisième saison de Parlement, où n’apparaît aucun super-héros à proprement parler, s’approprie cette règle. Et c’est donc reparti pour un tour avec Samy, conseiller politique plus si bleu après trois ans dans la bulle européenne, et quasiment en passe de devenir dark Samy. Plus que jamais, la série cosmopolite qui a rendu cool le dépôt d’amendements et les négociations tripartites nous montre l’étendue du cynisme des serviteurs de l’institution, les lobbys industriels n’étant plus seuls à manœuvrer pour accomplir leurs machiavéliques desseins. Les aimera-t-on toujours, ces personnages stratèges, à force de les voir remiser leur idéal au profit du calcul politique ?
Entrée dans la danse dans la saison précédente, la Commission européenne est le nouvel eldorado à conquérir, mais aussi le fief d’une antagoniste à abattre. Tous les coups fourrés sont permis contre l’arriviste Valentine Cantel (Georgia Scalliet), devenue commissaire en agitant le projet bidon d’un «Airbus de la mer», et évinçant Samy (