S’il faut reconnaître une qualité à la nouvelle série d’Olivier Marchal, Pax Massilia produite et initiée par Netflix, c’est sa façon d’arriver à point nommé pour clôturer une année si violente à Marseille qu’elle change la langue. Parfait timing que de débarquer avec une histoire de meurtrière guerre des gangs quelques semaines après que la procureure de la République s’est emparée du néologisme «narchomicide» pour tenter de mettre un mot sur une nouvelle réalité. Mais la complexité, c’est pas trop le truc d’Olivier Marchal.
Pax Massilia s’ouvre sur une tuerie de cinéma d’action. Menotté et surveillé par des unités d’intervention d’élite, un criminel hirsute profite des obsèques pluvieuses de son fils pour se faire la malle sous le déluge de balles orchestré par ses hommes. Huit ans plus tard, donné pour mort durant sa cavale sud-américaine, il s’en vient incognito pour s’emparer du trafic de dope à Marseille. Il utilise les dealers du boss en place pour distribuer son produit, les soldats récalcitrants se faisant trucider illico. En panique devant la recrudescence de bain de sang, les flics n’ont qu’un alias – «l’Indien» – en guise de piste à remonter. Mais même larguée, la police nationale ne baisse pas les bras.
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Chez Olivier Marchal, quand on est flic, on l’est jusqu’au sang. Embedded dans une