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«Périphériques» et «White Lotus», vous pouvez déconnecter en toute sécurité

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Les deux séries sont ambitieuses sur le papier. Mais «Périphériques» souffre d’un ton très naïf, et la deuxième saison de «White Lotus» n’est pas au niveau de la première.
Chloë Grace Moretz est fade au possible. (Amazon Prime)
publié le 28 octobre 2022 à 21h33

«Périphériques, les mondes de Flynne» (Prime Video)

Adaptation d’un roman tardif de William Gibson et produite par le tandem Jonathan Nolan-Lisa Joy, le même derrière Westworld, Périphériques fleure bon le futur comme on le rêvait il y a dix ans. Les imprimantes 3D allaient refaçonner le monde, et l’on vivrait tous pluggés à la réalité virtuelle pour fuir une société de contrôle où les produits de première nécessité coûtent les yeux de la tête. Joueuse hyperdouée installée dans un bled des Appalaches, en 2032, Flynne met la main sur un casque expérimental expédié à son frangin, vétéran à implants, et un jeu vidéo (sorte de Hitman mâtiné de Jamesbonderies) qui se révèle être une porte dérobée sur le futur. Un Londres circa 2099, où les robots ajoutent un supplément de vie à une humanité décimée par une catastrophe dont on ne sait rien ou presque. Si la série sait créer du mystère autour du cyberespace et des fils qui traversent le virtuel pour se propager d’une époque à l’autre, l’ensemble souffre d’un ton très ado, de personnages formidablement concon (un méchant très méchant qui lâche le plus sérieusement du monde «tu n’iras nulle part dans la vie si tu n’as pas le courage d’être cruel»), et d’une actrice principale (Chloë Grace Moretz) fade au possible.

«The White Lotus» (OCS)

Jolie surprise de l’été 2021, The White Lotus transformait en comédie malaisante tout le malheur, l’hystérie et les caprices presque infantiles de riches Américains incapables d’endormir leur névrose le temps d’une semaine paradisiaque à Haw