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Absurde

«Sous contrôle» sur Arte, farce de la République

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Dans un délice mi-cartoon mi-absurde sur Arte, Léa Drucker, profane de la politique, se noie dans le bouillon du Quai d’Orsay.
Marie Tessier (Léa Drucker) et le Président (Laurent Stocker). (Jean-Claude Lother/Ex Nihilo. Arte France)
publié le 30 septembre 2023 à 15h50

La décence impose, normalement, de ne pas répondre à un inconnu lorsqu’on se trouve aux toilettes. Mais Marie Tessier (Léa Drucker) est une femme d’action, et avant de se retrouver dans les W.-C. de la matinale de France Inter, elle était sur le terrain, au Sahel avec l’ONG Docteurs du monde, qu’elle dirige. Alors le protocole, la politesse, on s’en moque. Et elle décroche. C’est le président de la République, il lui offre le Quai d’Orsay. Elle accepte plus facilement qu’elle ne remonte son pantalon d’une main. La société civile au pouvoir, donc. Sans langue de bois, sans code, juste avec le bien commun et la détermination dans sa besace. Cette farce.

Joyeux bordel

Comme d’autres fictions avant elle (on pense souvent au Quai d’Orsay de Christophe Blain), Sous contrôle s’amuse d’abord du choc des cultures en jetant une personne quasi lambda dans les arcanes de la République. Avalanche absurde de fonctions et d’acronymes à déchiffrer asap parce qu’il y a urgence : deux Français, un Allemand, un Italien et un Slovène viennent d’être kidnappés par des jihadistes au Niger.

En structurant leur série autour de ce rapt, le showrunner Charly Delwart et le cinéaste Erwan