Il a fini le jeu, comme disent les gens de son âge. Ou peut-être qu’ils ne le disent plus. On a tôt fait, lorsqu’on se penche sur Squeezie, de se trouver dans la désagréable catégorie des dinosaures qui, tel Thierry Ardisson dans une séquence restée célèbre, se sont retrouvés comme des poules devant un couteau face à son succès. Encore que les choses aient changé. Lucas Hauchard, son vrai nom, est une idole désormais transgénérationnelle, connue d’un mille-feuille de plus si jeunes enfants du Web français, gamers de la décennie 2000, youtubeurs-humoristes régressifs du début des années 2010. De cette figure sympathique et fédératrice des jeunes «de 6 à 40 ans» (c’est lui qui le dit), exagérément érigée en repère moral d’un paysage abîmé par les affaires de mœurs (Norman Thavaud, qu’il a plus ou moins dénoncé en 2018) et l’avidité publicitaire (dont il s’est légèrement détourné en quittant en 2020 Webedia pour créer sa propre agence), un documentaire diffusé par Prime Video retrace l’ascension, déployant au passage douze ans de démocratisation de la culture geek, et de rentabilisation triomphante. Inutile d’en attendre une investigat
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«Squeezie : merci Internet» sur Prime Video, portrait sans modération
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Lucas Hauchard et son frère, Florent dans le documentaire «Squeezie : merci Internet». (Prime video)
par Théo Ribeton
publié le 24 janvier 2024 à 18h08
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