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Sur Netflix

«Squid Game» saison 2, les jeux sont faibles

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La suite du plus gros succès de Netflix n’offre ni vertige ni vraie nouveauté dans ses premiers épisodes, où le vainqueur de la compétition mortelle revient la saboter de l’intérieur.
Dans le rôle de Seong Gi-hun, Lee Jung-jae sait toujours donner une humanité bienvenue à son personnage. (Juhan Noh)
publié le 26 décembre 2024 à 9h01

«Same player, sho(o)t again.» La saison 2 de Squid Game débarque en France avec son cortège d’appâts marketing en amont (des sandwichs couleur betterave comme les tenues de ses gardes-chiourmes chez Burger King, partie de «Un, deux, trois, soleil» pour influenceurs sur les Champs-Elysées début décembre, et tapez «Squid Game» dans Google pour voir…), tentacules du succès global de cette propriété intellectuelle qui contredit son discours anticapitaliste.

En même temps, nous ne faisons que mériter ce que l’on porte aux nues et si ce gymkhana mortel repeint aux couleurs de la régression (des jeux d’enfants dans un cadre de crèche géante sous acide) a frappé les esprits et remis les joggings verts à la mode, qu’il en soit ainsi. Son créateur, scénariste et réalisateur (de tous les épisodes) Hwang Dong-hyeok n’avait pas du tout prévu son carton et avait laissé, à l’issue de la saison 1, le gagnant du pactole (environ 30 millions d’euros) et vainqueur Seong Gi-hun (alias «Joueur 456») en plan à l’aéroport, les cheveux teints en rouge sur un coup de tête, ruminant sa vengeance envers les organisateurs de la compétition ayant décimé ses amis. Une couleur compliquée à assumer sur sept épisod