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Série d'animation

Sur Netflix, un «Scott Pilgrim» flambant meuf

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Nouvelle adaptation du phénomène comics de Bryan Lee O’Malley, la série d’animation s’amuse à faire disparaître son héros et réussit son pari en inversant le genre de la princesse en détresse.
Scott Pilgrim est porté disparu dès son premier duel. (Courtesy of Netflix)
publié le 17 novembre 2023 à 17h01

Scott Pilgrim vs. the World, c’est la culture contre la marche du monde. Pendant que le Parlement français se vautre dans l’inacceptable avec une loi immigration qui n’en finit plus de dresser des murs entre un nous et un eux, que les idéaux transnationaux (ONU, UE) semblent plus inaudibles que jamais, la culture populaire, elle, poursuit sa mue en creuset capable d’absorber les vieilles chapelles, les genres, pour mêler des traditions autrefois hermétiques au sein d’œuvres métisses. Plus de frontières, plus d’écoles, juste un joyeux bordel, un grand world forum. Dont Scott Pilgrim serait un bel avatar.

Comics alternatif créé en 2004 par le Canadien Bryan Lee O’Malley, dessiné et édité comme un manga, nourri de culture jeu vidéo, la bande dessinée est devenue un phénomène d’édition mondial. Rebondissant en 2010 sous la forme d’une adaptation ciné, en forme de comédie romantique zyeutant Street Fighter comme Matrix. Puis en jeu de baston de rue. On pensait la page tournée pour O’Malley (qui a depuis signé le charmant Seconds), avant que ne surgisse cette série animée Scott Pilgrim Takes Off qui, de loin, ressemble à une récupération opportunist