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«Terminal», la sitcom aérienne de Jamel Debbouze qui vole pas haut

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Avec ses blagues fossilisées et ses personnages d’une bêtise surjouée, la série faussement héritière de «H» sur une compagnie low-cost est à l’image du Canal + ère Bolloré.
Tristan Lopin, Kad Merad, Ramzy Bedia. (Rémy Grandroques)
publié le 22 avril 2024 à 18h08

Dans les replis d’une conférence de presse célébrant les programmes du service public, en clôture des rendez-vous professionnels du festival Séries Mania, une confession de la patronne de la fiction de France Télévisions, Anne Holmes : «On ne s’est plus attaqué à la sitcom depuis des années en France. Passer du feuilleton à la sitcom, on n’a pas les codes, pas encore… C’est un art différent. Mais on ne désespère pas, on va finir par y arriver. C’est un blocage artistique. Relancer un genre, c’est compliqué.»

Vannes gênantes

Un constat d’échec qui tranche avec l’enthousiasme de la petite vidéo partagée par Canal + au moment de révéler sa nouvelle sitcom, Terminal, réalisée par Jamel Debbouze et Mohamed Hamidi. Une de ces featurettes à l’américaine autocélébrant le dispositif «unique au monde» inventé pour placer le public au cœur de la série : une estrade pivotante installée au centre de la quinzaine de décors (cockpit, cabine, portique de sécurité d’aéroport puisque la série suit la fine équipe d’un transporteur low-cost), pour qu’à chaque moment il puisse rire au plus près du plateau et des acteurs. Façon de dire l’ambition nourrie autour de cet héritier supposé de H (1998-2002), sitcom originelle de la chaîne dans laquelle les petits comiques de la fin des «années Canal», Jamel, E