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Série

«The Dropout» montre l’escroc

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Malgré ses lourdeurs, la mini-série de Disney + sur la chute d’Elizabeth Holmes (incarnée par Amanda Seyfried), qui a arnaqué la Silicon Valley avec sa start-up, fascine.
Amanda Seyfried, glaçante, incarne Elizabeth Holmes, première self-made-woman à devenir milliardaire. ( Beth Dubber/ Hulu. Disney +)
publié le 29 avril 2022 à 18h10

Saisi sur le fond immaculé d’un photo shoot, le visage d’une jeune femme se déforme. Les projecteurs braqués sur elle se reflètent dans ses yeux, rongeant ses iris jusqu’à donner à son regard un air vipérin, alien. Effet renforcé par la voix d’une journaliste qui, hors champ, invite d’Elizabeth Holmes (Amanda Seyfried, glaçante), première self-made-woman à devenir milliardaire, à partager ses goûts, son plat préféré, dans une tentative d’humanisation contrariée par l’image. Malgré nombre de lourdeurs et temps faibles, la mini-série The Dropout fascine comme le faisait Dopesick il y a quelques mois par l’histoire qu’elle raconte, véritable et plus grande que nature.

Nouvelle Steve Jobs

Avant d’être reconnue coupable d’escroquerie en janvier (et toujours en attente de l’énoncé d’une peine maousse), Elizabeth Holmes, 38 ans, était l’incarnation d’un rêve américain, ailleurs estropié. A 19 ans, elle plaquait Stanford, embarquant étudiants et professeurs, pour monter sa start-up, Theranos, dans l’idée de révolutionner le secteur biomédical avec un procédé miniaturisé permettant de réaliser un bilan sanguin depuis chez soi. Quelques années plus tard, elle était érigée en nouv