The Vince Staples Show est un joli ajout au concert des fictions afro-américaines sous l’estampille de «l’afro-surréalisme» ou du «Black Absurdism» : ou comment commenter la condition noire en virant vers le bizarre, de Jordan Peele à Boots Riley (le film Sorry to Bother You, la série I’m a Virgo) en passant par Atlanta. Cette dernière partage d’ailleurs avec la nouveauté Netflix un épisode inaugural où un rappeur passe la nuit au poste de police. Mais The Vince Staples Show se distingue vite avec son flot plus sec, ses répliques brèves et ses blancs, sa froideur hagarde et… Vince Staples, rappeur de Long Beach (Californie) qui, après quelques incursions dans des séries, s’aventure tout seul, comme un grand, en auteur et dans son propre rôle.
Ou plutôt une version exagérée de lui-même à la Larry David («Ceci est une œuvre de fiction. Toute similitude avec des événements réels est pure coïncidence», annonce d’entrée la série). La personnalité notoirement détachée d