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«The White Lotus» saison 3, névrosée piscine

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La troisième saison du spectacle-défouloir de Mike White sur HBO/Max plonge ses bourgeois archétypiques en Thaïlande, s’intéressant cette fois au capitalisme sexuel.
Aimee Lou Wood joue l’Anglaise ingénue dans «The White Lotus». (Fabio Lovino/HBO/HBO)
publié le 14 février 2025 à 17h05

Après Hawaï et la Sicile, c’est en Thaïlande que The White Lotus pose ses valises, dans un complexe hôtelier qui, pour être aussi luxueux que ses prédécesseurs, tranche cependant par de nouvelles prétentions éthiques. Le White Lotus de Ko Samui se targue d’être un palace détox, voire une retraite spirituelle : yoga et méditation y supplantent le jet-ski, et les clients sont tenus de laisser leurs téléphones portables sous scellés à leur arrivée (bon levier d’écriture, posant comme un huis clos dématérialisé). La troupe qui y prend ses quartiers dans la désormais traditionnelle séquence introductive d’arrivée en bateau (précédée d’une toute aussi rituelle pré-introduction en flashforward avec la découverte suggestive de cadavres dont l’identité nous sera révélée dans le dernier épisode) a en partie rompu avec les archétypes des deux premières saisons, qui commençaient à produire un effet de réchauffé, voire de série en kit (la famille californienne à papa castré, le douchebag de grande université…).

Ici donc : un gang de copines d’enfance fêtant leurs retrouvailles par un concours larvé de réussite sociale que cache mal leur familiarité surjouée (Leslie Bibb, Michelle Monaghan, Carrie Coon) ; une famille de fondamentalistes fortunés, accompagnant la cadette éprise de bouddhisme et dont le père (Jason Isaacs) cache un scandale financier prêt à exploser ; un mystérieux dépressif (Walton Goggins) au bras d’une Anglaise ingénue (Aimee Lou Wood). Leur répond, résidant