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«Tobie Lolness», hêtre de lumière

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Si l’adaptation de l’univers lilliputien et écolo de Timothée de Fombelle opte pour un rythme plus frénétique que le livre, l’essentiel est conservé dans un agréable style fantasy.
Le peuple de Tobie Lolness vit dans un arbre menacé par des méchants cupides. (France TV)
publié le 14 décembre 2023 à 19h31

Publié en 2006, le best-seller pour enfants Tobie Lolness par Timothée de Fombelle aura vu son adaptation se faire désirer. Après huit ans de travail, la société française Tant Mieux Prod a livré en série l’équivalent de sept longs métrages : un laps aussi bien en accord avec ses thèmes écolos (laissez le temps au temps) qu’avec les considérations industrielles d’un James Cameron buchant sur ses Avatar. D’ailleurs, voici un pendant petit français de la grosse franchise à extraterrestres bleus, puisque, comme les Na’vi de Cameron, le peuple de Tobie Lolness vit dans un arbre menacé par des méchants cupides. A ceci près que tout le monde fait ici 2 millimètres de haut. Visuellement, la série ne veut pas émuler les charmantes illustrations rétros d’origine du livre par François Place, avec ses bonshommes à la Sempé. Elle opte pour un Tobie blondinet pouvant plaire à un public international et un agréable style fantasy, plus rassurant (on pense à Hayao Miyazaki), parfois incongru (les méchants ont tous l’air de sortir des Frustrés de