On est rentrés dans Tokyo Vice par la mauvaise porte. Souvenez-vous : Michael Mann réalisait le premier épisode, il sortait alors d’une mauvaise passe (Hacker, formidable mais vu et revu à la hausse par personne à l’époque) et tout le monde fantasmait ce que ce sorcier de l’ombre, de la lumière et de l’optique, pionnier du néon bu par la bobine virtuelle du numérique avec Miami Vice et Collateral, allait imprimer de Tokyo, de ses hôtels luxueux et de ses écrans accrochés aux tours en verre. Mais Mann n’était pas vraiment venu filmer ça : plutôt la détermination hors du commun d’un héros, Jake Adelstein, dont les prodiges étaient d’autant plus spectaculaires qu’ils sont ceux avérés de celui qui voyait adapté là ses mémoires.
Notre critique de la saison 1
Adelstein donc, Missourien exilé au Japon pour y devenir journaliste d’investigation dans un quotidien national, le premier journaliste rédacteur d’origine étrangère engagé au Yomiuri Shimbun (le Meicho Shimbun dans la série) après avoir réussi haut la main l’examen d’entrée au début des années 90, et le premier journaliste américain à pénétrer dans les arcanes des familles yakuzas de Tokyo. Un héros mannien par bien des