«Home is where the heart is», chantait Elvis. Il a fallu que Lena Dunham déménage à Londres pour enfin rentrer chez elle, après huit ans de relative déshérence, projets avortés, caméos anecdotiques (des apparitions chez Tarantino, dans Voyage avec mon père ou en Valerie Solanas dans American Horror Story), contributions modestes aux séries des autres, autobiographies poliment ignorées. Too Much s’inspire de son propre exil anglais, en 2021, et de sa rencontre avec son futur époux musicien, Luis Felber, déclinée sur des personnages un peu plus jeunes, un peu moins riches, un peu moins puissants.
Désireuse de se sortir d’une rupture douloureuse, c’est-à-dire narcissiquement intolérable, une jeune productrice saisit une opportunité professionnelle pour traverser l’Atlantique avec son petit chien hideux, espérant se soigner le cœur dans une Angleterre de rom-coms idéalisées («one of those Love Actually girls»), qui s’avèrera un brutal choc de réalité tout en toilettes