C’est un showrunner fatigué que l’on aperçoit à travers notre écran connecté à Zoom. Thomas Lilti, créateur, coscénariste et réalisateur d’Hippocrate, était encore en mixage la veille de notre entretien et, à dix jours de la diffusion sur Canal + de la deuxième saison de la série hospitalière, les deux derniers épisodes ne sont pas encore totalement finalisés. Mais le jeu en vaut la chandelle, tant cette nouvelle saison est belle et gagne une ampleur que la déjà très réussie première livraison n’avait pas à ce point. Il décrypte pour nous les enjeux de ce tournage alors que s’abattait l’épidémie de Covid, révélant toutes les fragilités du secteur hospitalier que le cinéaste décrit et dénonce.
Comment avez-vous abordé cette saison ? Quels en étaient pour vous les objectifs sachant que c’est votre première série et qu’une saison 2 est le moment où une série en devient vraiment une ?
Oui, j’apprends en faisant. Mais en ayant mené à bien une première saison de huit épisodes de cinquante-deux minutes, étant showrunner et réalisant aussi tous les épisodes, ce qui est un peu la particularité de cette série, on emmagasine quand même de l’expérience.
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Pour l’écriture de la saison 2, j’avais plusieurs envies. D’abord, je voulais situer l’action dans un service d’urgences pour ce que cet environnement peut comporter de tensions et de «spectaculaire», mais surtout parce que je les connais très bien pour y avoir passé une petite quinzaine d’années lorsque j’exerçais la m