Si vous êtes né avant 1981, vous avez vu un minimum de 25 épisodes de la série Magnum, dans un ordre aléatoire, répartis à la diable sur une période d’environ quatre ans. Vous ne vous souvenez d’à peu près rien à leur sujet, si ce n’est que ça se passait à Hawaï et qu’on y suivait de vagues enquêtes policières menées par un détective à moustache se déplaçant en voiture de sport. La série, qui est rééditée cet été en Blu-ray, est globalement fidèle aux souvenirs que vous en avez – c’est un genre de Columbo version Mai Tai, où le détective Thomas Magnum résout effectivement des enquêtes, de façon nonchalante mais concernée, au volant d’une Ferrari 308 GTS et entouré d’acolytes étrangement transparents – un pilote d’hélicoptère et un gérant de club privé, tous deux vétérans du Vietnam, comme lui. Ce qui sort réellement la série du tout-venant policier, outre sa localisation exotique, c’est son contexte mystérioso-décadent : Magnum est hébergé dans une somptueuse villa appartenant au romancier star du polar Robin Masters et gérée par Jonathan Higgins, majordome britannique tout en componction ouatée, flanqué de deux dobermans cruels (Zeus et Apollon) et interprété par l’onctueux, altier et parfait de tempo John Hillerman (la Dernière Séance, Chinatown). Ce cadre incongru est l’un des deux éléme
Série
Un «Magnum» de plaisir (et pas de pot)
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Tom Selleck en Thomas Magnum, détective nonchalant mais concerné, et sa Ferrari 308 GTS. (UPPA / Aurimages/UPPA / Aurimages)
publié le 15 août 2024 à 15h56
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