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Sur Max

«Une amie dévouée» avec Laure Calamy, une série à fleur de pipeau

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13 Novembre, l'enquêtedossier
La première production française de la plateforme Max revient sur l’affaire de «la mythomane du Bataclan» avec une réussite mitigée, entre abîmes de misère affective et formatages de thriller sociétal.
Laure Calamy incarne le rôle de Chris. (Rémy Grandroques/HBO)
publié le 11 octobre 2024 à 16h21

Une certaine attente entoure la sortie de la «première série HBO France», qu’il faudrait néanmoins cesser d’appeler ainsi car non seulement cela surélève dangereusement la tension artérielle des nostalgiques de l’âge d’or du câble US, mais ce n’est même pas le vocable officiel (on dit «Max Original»), et surtout, c’est une perception très exagérée du quelconque événement que représente Une amie dévouée. Evénement qu’il vaudrait mieux qualifier de continuité : la série, comme il fallait s’y attendre, s’inscrit dans un parfait prolongement du milieu-haut de gamme télévisuel français pour cette plateforme dont la tête pensante n’a sans doute pas été choisie pour rien dans le cénacle de décideurs de Canal +.

Lourds regards de doute

Adapté du récit d’Alexandre Kauffmann (la Mythomane du Bataclan, éd. Goutte d’or, 2021), Une amie dévouée romance l’affaire devenue célèbre de cette femme qui s’était présentée comme l’amie d’un survivant du 13 Novembre, impliquée dans la principale association de rescapés, jusqu’à poser dans Paris Match et organiser un concert caritatif, avant qu’on découvre que son histoire, et même ses histoir