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Libération
Le portrait

Valérie Donzelli, sœur fou rire

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L’actrice-cinéaste revient avec une série tourneboulante où elle questionne maternité et sororité, avec une franche liberté.
L'actrice et réalisatrice Valérie Donzelli chez elle à Paris, le 22 novembre. (Adrien Selbert/Vu pour Libération)
publié le 1er décembre 2021 à 17h59
(mis à jour le 2 décembre 2021 à 12h05)

Pour les besoins de la photo, Valérie Donzelli fait facilement le clown, joue de l’éventail japonais et de l’épée intergalactique. Elle y met une énergie qui ne semble jamais la quitter. Et sonne la charge au cœur de son appartement parisien où règnent un bordel enfantin et un sens du désordre idéal. Pour l’exercice de l’entretien, elle troque sa tenue chamarrée contre un pantalon-pull assombri qui ne va pas une seconde plomber sa franche fantaisie, ni enrouer sa faconde frappée.

La cinéaste reçoit pour la réalisation de sa première série, inaugurée sur Arte ce jeudi. Miou-Miou y gère un centre du Planning familial à Barbès, et tombe enceinte à… 70 ans. Ses trois filles se rapatrient dans l’appartement initial et retrouvent leur chambre à lits superposés. Donzelli incarne une universitaire, restée vivre avec sa mère, en vieille fille réinventée. Ne craignant pas les incursions dans le fantastique, le scénario drôlissime interroge aussi le rapport à la maternité, à la féminité, à la fratrie, avec une liberté pas trop enrégimentée par l’édifiant du moment.

Italie et Meuse. La créatrice de Nona et ses filles a des accointances anciennes avec l’Italie où «grand-mère» se dit «nonna». «Anarchiste rouge», son ancêtre immigre pour échapper à Mussolini. Tailleur sur pierre, il se spécialise dans la res