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Interview

Vesturport : «Lorsqu’on raconte une histoire de poissons, on sait qu’il va falloir ajouter des couleurs»

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«Libé» a rencontré sur Zoom quatre membres de la troupe Vesturport, Gísli Orn Gardarsson, Nína Dögg Filippusdóttir, Björn Hlynur Haraldsson et Nana Alfredsdóttir, qui reviennent sur la genèse de leur série «Blackport», première coproduction islandaise d’Arte.
«Ce qu’on voulait éclaircir, c’était comment ce système de zone de pêche s’est mis en place», explique Björn Hlynur Haraldsson. (Asgeir Helgi Thrastarson/Arte)
publié le 18 mars 2023 à 18h08

Dans le grand turnover d’une industrie de la série qui s’embarrasse à peine de présenter des nouveautés appelées à être aussitôt remplacées par de plus fraîches encore, l’islandaise Blackport faisait figure d’exception. Deux ans qu’on l’attendait, depuis la découverte des premiers épisodes au festival Séries Mania, d’où elle était logiquement repartie avec le grand prix. Première coproduction islandaise d’Arte, la série débarque enfin chez nous, quelques jours après la splendide Esterno Notte de Marco Bellocchio, confirmant s’il était besoin le rôle d’exception que joue la chaîne franco-allemande. Morceaux choisis de la rencontre Zoom avec quatre membres de la troupe Vesturport qui a créé, écrit, joué et produit Blackport : Gísli Orn Gardarsson (qui joue Jon), Nína Dögg Filippusdóttir (Harpa), Björn Hlynur Haraldsson (Grímur) et la productrice Nana Alfredsdóttir.

Une série pensée par une troupe

Gísli Orn Gardarsson : Blackport, c’est le premier grand projet télé que nous avons créé ensemble, où on partageait tous les casquettes de créateurs, scénaristes, acteurs, metteurs en scène, producteurs… Mais on se connaît depuis les arts dramatiques. Sitôt sortis de l’école, en 2000, on a monté u