Dix ans après la fin de Mad Men, a-t-on envie de revoir Jon Hamm en demi-dieu cadre supérieur tourmenté ? Oui, bien sûr. L’acteur avait et a toujours ce chic rare pour suggérer la tentation de la chute, du crash social, sous son physique de star hollywoodienne désuète. Dans Vrais voisins, faux amis (traduction française boulevardière de Your Friends and Neighbors), le voici incarnant Andrew Cooper, spécialiste de fonds spéculatifs fraîchement licencié. Comme tout personnage de série télé qui se respecte, il entame une carrière criminelle pour maintenir son train de vie, payer la pension alimentaire et les études de ses enfants.
Cela commence légèrement (chiper une montre de luxe) et vire au cambriolage systématique de ses voisins et connaissances dans une banlieue chic de la côte est. Hamm est un excellent soliste, ajustant sa partition de Don Draper (mâchoire carrée, idées qui ne tournent pas rond, triangle amoureux) à un rythme comique affûté depuis au moins la série Unbreakable Kimmy Schmidt (2015-2019). C’est son entourage qui pèche, galerie de personnages secondaires qui se forcent à être intéressants (la sœur dépressive, la sex friend…), excepté l’ex-femme (Amanda Peet), avec qui l’alchimie est indéniable.
A lire aussi :
S’ouvrant au premier épisode