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Scènes

«Sinistre et Festive» : de drôles d’oiseaux

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Sinistre, créature drama queen interprétée par Jean-Luc Verna, et Festive, Jonathan Capdevielle en perruque blonde et robe panthère, entremêlent jeu et chant pour mettre en scène l’élégance du désespoir.
Sinistre et Festive sont sur le plateau, ça commence comme une blague. (Arthur Pequin)
publié le 14 avril 2025 à 13h12

«C’est un spectacle sur le fil, un fil tendu entre le «presque bon» et «je regrette»», constate Jean-Luc Verna fringué tunique noire à paillettes style Zizi Jeanmaire, tandis que Jonathan Capdevielle se la joue tailleur rose Roselyne Bachelot. Sur le fil, c’est exactement ça pour un show tour de chant piano-voix, avec distribution des rôles. Verna, qui nous vient des arts plastiques, expose son corps déjà spectaculaire, entièrement tatoué visage compris, dans le rôle de Sinistre. Sa créature drama queen à la double voix superbement caverneuse ou doucement aigue prend alors de grands airs pour chanter Barbara le bras levé ou Diane Dufresne, diva Starmania, dans ses «Adieux de sexe symbole» (sic).

Face à cet oiseau /clown noir, Capdevielle compose Festive en robe panthère perruque blonde – hommage à Sylvie Vartan période Palais des sports – et capitalise sur une culture variét’pop dans des mashups ébouriffants. Sur l’air de Ne me quitte pas – oubliez Jacques Brel –, sa voix de presque ténor balance Je veux ta saleté, je veux ta maladie avant de transitionner vers le Bad Romanc