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«Sous les eaux d’Avalon» de Michael Connelly : trop c’est trop !

A force de publier à jets continus, le romancier américain, créateur du célèbre Harry Bosch, perd de sa gnaque et de son rythme.
Le front de mer d'Avalon, île de Santa Catalina, en Californie. (Michael Runkel/Robertharding. AFP)
publié le 2 juin 2025 à 8h08

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De la part de Michael Connelly, ça partait d’un bon sentiment : quitter Los Angeles, envisager un nouveau personnage dans un autre contexte pour éviter de se répéter. Depuis longtemps, le romancier fait alterner ses héros, entre Harry Bosch aujourd’hui vieillissant sur des cold cases, son demi-frère avocat Mickey Haller, l’inspectrice Renée Ballard et Jack McEvoy le journaliste. Voici qu’apparaît l’inspecteur Stilwell, enquêteur sur la petite île tranquille de Santa Catalina où les meurtres sont rares. Mais l’auteur des Egouts de Los Angeles a raté son coup. Pas de rythme, une histoire criminelle qui n’intéresse personne, des personnages falots, un flic d’une grande banalité et une écriture qui se traîne… Sous les eaux d’Avalon est un polar à oublier.

Les éditeurs ressassent les chiffres : 89 millions de livres vendus dans le monde, 10 millions en France, des chefs-d’œuvre comme le Poète. Trop de livres sans doute, sans parler des succès sur les plateformes qui proposent des séries comme Bosch avec Titus Welliver sur Prime Video ou Mickey Haller avec Manuel Garcia-Rulfo sur Netflix avant celle de Ballard prochainement interprétée par Maggie Q.

Refermons vite ce roman sans aspérités pour relire, tiens pourquoi pas, la Blonde en béton (1994). Là aussi, il y a un cadavre de femme assassinée, mais c’est l’unique point commun.

Sous les eaux d’Avalon de Michael Connelly, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éditions Calmann-Lévy, 400 pp, 22,90 €