Amazon a annoncé ce mercredi la suppression de plusieurs centaines de postes en Amérique et ailleurs au sein de Prime Video et d’Amazon MGM Studios, racheté en 2021. A l’échelle du groupe et de ses charrettes monstre, c’est une goutte d’eau puisque l’entreprise a viré 18 000 «Amazoniens» rien que l’an dernier. Mais jusqu’alors, sa branche divertissement avait été relativement épargnée, en comparaison avec les licenciements massifs conduits chez le concurrent Disney, qui a revu de fond en comble son organisation en 2023 avec le retour de Bob Iger aux affaires.
Dans un mail aux salariés, rapporté par le Hollywood Reporter, Mike Hopkins, le responsable de la division «entertainment», justifie la nouvelle en expliquant que, dans un secteur en évolution très rapide, le groupe a «identifié les espaces où les investissements peuvent être réduits ou interrompus pour permettre de mieux se concentrer sur les contenus et produits qui offrent le meilleur impact», usant de cette délicieuse novlangue qui consiste à transformer les employés en «espaces d’investissements» et les œuvres à des «films ou séries chocs» («breakthrough movies»).
«Une décision difficile», explique-t-il. Surtout quand on la met en regard avec les résultats du groupe à la fin de l’année dernière, meilleurs qu’attendus grâce à une surperformance de la publicité. Mais dans la tech, l’ambiance est aux licenciements massifs. Quelques heures plus tôt, Twitch, la plateforme de streaming d’Amazon, se séparait de 35 % de ses effectifs, soit 500 personnes.