QUEPUISJEFAIREPOURVOUS. Tracée au blanc de Meudon sur les vitres, sans respiration et sans point d’interrogation final, l’apostrophe sonne drôlement aujourd’hui. Parce que Sylvie Fanchon, personnage attachant de la scène artistique française et prof culte pour beaucoup d’étudiants des Beaux-Arts de Paris où elle formait avec ses comparses Bernard Piffaretti et Dominique Figarella le trio P2F, nous a quittés il y a quelques mois à peine. Mais aussi parce qu’en cette période trouble, où la confusion règne, l’idée que quelqu’un ou quelqu’une puisse encore faire quelque chose pour nous, donne envie de pleurer. Mais une fois franchi le seuil de Bétonsalon cerné d’une foulée d’étudiants de Paris-VII (le centre d’art est situé au milieu du campus universitaire), le sourire revient.
Car avec ses drôles de manières de peintre abstraite, obsédée par l’idée de surface (rejouant, sur la toile, la surface des écrans), Sylvie Fanchon s’amuse dans toutes ses peintures – six présentées à «SOFARSOGOOD», expo radicale pensée presque jusqu’au bout avec l’artiste – à glisser de petits avatars dépités, malins ou avachis, des cartoons en ombres chinoises inspirés par les silhouettes de Snoopy ou Bugs Bunny, qui prennent le contrepied de la sécheresse de la toile.
Badigeonnés d’une seule traite
Sur les quasi-monochromes jaune f