A quoi on s’attendait ? Qu’elle crache dans la soupe ? Qu’elle bordélise le temple vénitien de François Pinault ? Qu’elle fasse imploser sa petite PME qui avec les années a rejoint les sommets du CAC 40, tout épaulée qu’elle est désormais par les puissantes galeries Gagosian et Kamel Mennour ? Au Palazzo Grassi, l’artiste franco-italienne Tatiana Trouvé ne cherche plus à faire illusion. Elle dont le fabuleux Bureau des activités implicites, aussi tentaculaire que fragile, nous avait pourtant ouvert tout un monde au début des années 2000, et nous avait fait croire que la poésie et la puissance narrative pouvaient se nicher dans les strates les plus ingrates d’une société rationalisée et efficace.
Perfection inébranlable
Les sources d’inspiration sont les mêmes. La beauté des installations et des dessins, qui échangent parfois leurs rôles (racontant des histoires en deux dimensions pour les premiers, ouvrant les portes des perspectives d’espaces imaginaires pour les seconds), est toujours saisissante, mais la magie n’opère plus tout à fait de la m