Et maintenant, on fait quoi ? On fait quoi de ce corps, malmené, abîmé, trahi, ou violé, mort et pourtant vivant ? On reste toute sa vie avec, on prend des douches de trois heures afin d’extirper ce qui n’est pas extirpable, ou on s’en arrange autrement ? Derrière un titre – The Brotherhood qu’on peut traduire par «la fraternité» – se nichent d’autres questions, comme celle, cruciale, de l’après : l’après pour la femme sédentée et violée dans son sommeil, ce qui complique ensuite pour longtemps ou toujours l’abandon que nécessite l’acte vital de dormir. Mais l’après également des œuvres dites «abîmées» et des artistes incriminés, parfois devant la justice, parfois pas, ce qui supposerait, explique l’artiste performeuse Carolina Bianchi, qu’à leur côté, il y ait donc des œuvres pures, dénuées de tout soupçon maléfique, lavées de toute négativité… Ou encore, «l’après» du théâtre et de son histoire, la manière dont elle a été construite, cette histoire, si longtemps constituée d’œuvres et de mette
Critique
«The Brotherhood» de Carolina Bianchi, l’âme tranchante
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On pourra voir «The Brotherhood» de Carolina Bianchi en France au festival d’automne à la Villette et au Théâtre des Célestins de Lyon. (Mayra Azzi)
par Anne Diatkine
publié le 12 mai 2025 à 19h18
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