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Analyse

Théâtre : le stand-up, plus si seul en scène

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Spectacles qui brouillent les frontières, programmation dans des théâtres nationaux… Le genre, que certains caractérisaient par son absence de mise en scène, essaime après avoir longtemps été tenu à distance.
Geoffrey Rouge-Carrassat dans «Dépôt de bilan». (Victor Tonelli)
publié le 18 janvier 2025 à 10h06

Le stand-up est-il partout ? Il y a encore peu, le terme était banni du réseau des scènes publiques. Pour évoquer les innombrables et souvent réussis spectacles qui combinent adresse au public, humour sans que le contrat comique soit asséné et récit de soi, on préférait parler de «performance», de «fausse conférences», de «seul-en-scène d’inspiration autobiographique». De son côté, en dépit d’exceptions notables, le stand-up était supposé se caractériser par une absence de mise en scène, peu de travail sur les lumières, une frontalité brute de décoffrage sur fond de briques. C’est à peine si on remarquait le nom de la metteuse en scène Maïa Sandoz sur les affiches des spectacles de Blanche Gardin.

Les frontières se brouillent-elles ? Non seulement une multitude de formes dramaturgiques qui empruntent certaines caractéristiques du stand-up se développent sur les plateaux des théâtres publics, mais c’est sans timidité aucune que Caroline Guiela Nguyen, à la tête du Théâtre national de Strasbourg, initie ce printemps une semaine stand-up avec des stars du genre comme Panayotis Pascot et deux soirées comedy club programmées par Madame Sarfati,