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Polémique

A Toulouse, l’opéra urbain «la Porte des ténèbres», jugé «sataniste», suscite l’ire de la cathosphère

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Le nouveau spectacle de rue de François Delarozière, dont le premier acte avait rassemblé 900 000 spectateurs en 2018, suscite l’indignation des catholiques intégristes et de l’Eglise de la Haute-Garonne.
La nouvelle création de François Delarozière, une femme scorpion de 38 tonnes baptisée Lilith, a fait ses premiers pas au Hellfest cet été. (P. David/Cie La Machine)
par Stéphane Thépot, correspondant à Toulouse
publié le 4 octobre 2024 à 16h11

Vade retro Lilith ! Va-t-on voir à nouveau les robes de bure des capucins intégristes, tonsuré et barbus, venir «exorciser» un spectacle jugé blasphématoire à la fin du mois d’octobre ? Treize ans après les prières de rue organisées contre la pièce Golgota Picnic au théâtre Garonne en novembre 2011, Alain Escada se lance dans une nouvelle croisade contre une création culturelle à Toulouse. Le fondateur belge du mouvement politique intégriste d’extrême droite Civitas International, dont la branche française a été officiellement dissoute par Gérald Darmanin en 2023, dénonce sur les réseaux sociaux le prochain grand spectacle de rue de la compagnie la Machine de François Delarozière, du 25 au 27 octobre. Une pétition en ligne lancée par Pro-Europa Christiana, qui se présente comme une fédération d’une dizaine d’associations catholiques «attachées aux valeurs chrétiennes traditionnelles», invite les fidèles à écrire au maire de la ville, Jean Luc Moudenc, pour exprimer leur indignation face à ce «défilé satanique». Une poignée d’évangélistes améri