En visite au Festival de la BD à Angoulême fin janvier – où une enquête de la Charente libre avait révélé que 150 des 200 auteurs installés dans la ville étaient au RSA -, Rachida Dati, interpellée sur le statut précaire des artistes auteurs, n’a pas trouvé mieux que de renvoyer dos à dos les différents interlocuteurs sur ce sujet, considérant qu’ils «n’ont pas», selon elle, «de vision claire de ce qu’il faut faire», et n’arrivent pas à «dégager de majorité». En résumé : qu’ils se mettent d’accord et on en reparle.
«Misère de la culture»
La ministre de la Culture n’avait peut-être pas encore été mise au parfum mais il se trouve que depuis quelques mois, des artistes auteurs, des syndicats et des associations s’organisent justement pour défendre une proposition unique : la «continuité de revenus» qui permettrait aux plasticiens, photographes, graphistes ou écrivains de bénéficier d’une rémunération même en cas d’accident de la vie. Ce mercredi 14 février, ils viendront d’ailleurs groupés à l’Assemblée, sur une invitation du député Pierre Dharréville en charge des questions culturelles au Parti communiste, pour alerter l’hémicycle – à l’exception des élus RN qui n’ont pas été conviés – sur la précarité de leur corporation lors d’une réunion d’information. En tout, 270 000 personnes pourraient être concernées – si l’on se fie au nombre d’inscrits à l’Urssaf Limousin qui regroupe depuis 2019 les affiliés de la Maison des artistes et des Agessa, qui géraient autrefois les dro