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Interview

Un patrimoine français plus cher pour les touristes hors UE ? «En réalité, la distinction tarifaire existe déjà»

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L’économiste Françoise Benhamou réagit aux propos de la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui a évoqué dans «le Figaro» le serpent de mer d’une double tarification entre citoyens européens et les autres dans les musées et monuments historiques.
La ministre de la Culture, Rachida Dati, au Louvre le 30 avril. (Quentin De Groeve/Hans Lucas. AFP)
publié le 24 octobre 2024 à 15h49

«Est-il normal qu’un visiteur français paie son entrée au Louvre le même prix qu’un visiteur brésilien ou chinois ?» Comme toujours, Rachida Dati a une manière bien frappée de poser les questions. Elle s’exprime dans une interview au Figaro sur les mesures à trouver pour mieux financer la conservation du patrimoine, avec d’un côté la piste d’un paiement d’accès pour entrer notamment à Notre-Dame de Paris mais aussi en ré-évoquant le serpent de mer à fort potentiel polémique d’une double tarification entre citoyens européens et les autres. Ce système existe notamment dans les pays où les nationaux ont d’évidence des niveaux de revenus inférieurs aux touristes, sur des sites comme Angkor Vat au Cambodge ou le Machu Picchu au Mexique. Le constat en France, devenu spectaculaire avec l’incendie de Notre-Dame, est le différentiel énorme entre le niveau de «star-system» de certains sites ultra-visités (Notre-Dame, la tour Eiffel, le Sacré-Cœur, Versailles, Orsay, le Louvre…) et une politique d’accès soit gratuite, soit de prix en