La date du baisser de rideau a beau ne pas avoir été modifiée à l’entrée du bâtiment, l’exposition «Variables d’épanouissement» n’en fait pas moins des heures sup au Centre de création contemporaine Olivier-Debré de Tours. Qui, passant de début janvier à fin février, a donc décidé de différer de deux mois le pot de départ pour la quinzaine d’artistes formant le «premier volet d’un cycle consacré au travail, en interrogeant les relations ambiguës qu’il entretient avec le bien-être». Le tout «avec une note d’optimisme», précisent les commissaires, Delphine Masson et Marine Rochard, qui, histoire de dissiper tout soupçon rébarbatif, insistent : «Au-delà d’un discours politique vindicatif souvent privilégié pour aborder la question du travail dans le champ de l’art ces vingt dernières années, les œuvres réunies ouvrent davantage sur des stratégies de réappropriation plus souriantes.»
Poil à gratter
De fait, la bande de trublions sélectionnés entreprend de scruter la perméabilité des biotopes professionnel, social et intime – alors que, détail notable, la plupart des créations sont antérieures à l’avènement du télétravail – sous un angle souvent caustique qui éclaire la «galerie noire», vaste espace du CCC