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«When We See Us» à Bruxelles : la peinture noire accouche dans la couleur

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L’expo présentée au palais des Beaux-arts de la capitale belge dépeint l’optimisme panafricain, en mettant hors-champs les problèmes de stigmatisations.
D’un pinceau rose et blanc, la Sud-Africaine Thenjiwe Niki Nkosi dépeint trois gymnastes s’enlaçant fraternellement. (Nina Lieska/Courtesy of Homestead Collection)
publié le 27 avril 2025 à 19h20

Les peintures datent d’il y a cent ans ou d’il y a un an, sans que cet écart séculaire n’empêche de voir scintiller dans le long fil que déroule au Bozar de Bruxelles, When We See Us, un même papillonnement, une même joie de vivre, de danser, de respirer, de paresser, de se réunir, de méditer, de s’étreindre. Dans ce panorama de la peinture noire figurant un seul et même sujet (la vie des noirs en Afrique et ailleurs), tout semble donc aller pour le mieux, dans le meilleur des mondes.

D’un pinceau rose et blanc, la Sud-Africaine Thenjiwe Niki Nkosi dépeint trois gymnastes s’enlaçant fraternellement tandis que le Brésilien Zéh Palito, d’un rose encore plus pimpant, fait poser un couple tout sourire devant sa berline jaune rutilante comme leur amour (Que se Chama Amor, 2022). Cet optimisme à toute épreuve déconcerte puisque si les sujets noirs font leur apparition sur les cimaises en Europe ou aux Etats-Unis, c’est souvent à l’aune du racisme qu’ils ont enduré et des combats que leurs communautés ont menés sur les fronts artistiques, littéraires, musicaux ou politiques. Selon cet angle, un noir en peinture serait censé correspondre à l’image que l’histoire, mêm