C’est un saut dans les contes de notre enfance, dans la magie à l’état pur. Zahhak, la légende du roi Serpent est un magnifique livre animé, on tourne les pages et le décor se déploie, mention spéciale à cette armée d’hommes à cheval mobilisée par Zahhak pour marcher sur l’Iran, défaire Jamshid le magnifique et y être couronné roi des Perses avant de régner en tyran sur sept royaumes pendant mille ans. Auparavant, Zahhak, qui n’était que prince, avait tué son père, le juste et bon roi Mardas dont le royaume du désert était prospère. Egoïste, paresseux, désinvolte, Zahhak avait été poussé au crime par le Démon déguisé en magicien qui, à peine Mardas éliminé, s’était grimé en maître de la cuisine royale et, embrassant un jour le jeune roi félon sur les deux épaules, avait fait jaillir de celles-ci deux serpents gigantesques et vicieux. D’où le surnom de roi Serpent.
Evidemment, cela ne portera pas chance à Zahhak puisqu’il s’agit d’un conte et que la fin doit être à la hauteur des rêves que les lecteurs en attendent : un homme noble et vaillant, Fereydoun, va finalement parvenir à réunir une armée pour chasser le roi cruel et inique. Tiré du Livre des rois – le récit légendaire de l’ancien royaume de Perse par le poète Ferdowsi au Xe siècle –ce conte animé a été réalisé par l’auteur Hamid Rahmanian et l’ingénieur papier Simon Arizpe qui a travaillé avec un spécialiste du pop-up, Robert Sabuda. Les dessins en relief sont d’une grande finesse et l’un d’eux est même