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Libération
Blog «Coulisses de Bruxelles»

Les souverainistes expulsent la Ligue du nord

C’est sans précédent dans l’histoire du Parlement européen : mercredi soir, le groupe souverainiste « Indépendance et démocratie », dans lequel siège notamment les trois élus de la liste conduite par Philippe de Villiers, a essayé d’expulser de ses rangs les quatre eurodéputés de la Ligue du nord, dont son leader Umberto Bossi (photo ci-dessous). C’est l’affaire des caricatures de Mahomet qui a mis le feu aux poudres : les membres de ce groupe politique souverainiste refusant d’être assimilés au
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publié le 18 mars 2006 à 17h42
(mis à jour le 16 février 2015 à 16h15)

C’est sans précédent dans l’histoire du Parlement européen : mercredi soir, le groupe souverainiste «

», dans lequel siège notamment les trois élus de la liste conduite par Philippe de Villiers, a essayé d’expulser de ses rangs les quatre eurodéputés de la Ligue du nord, dont son leader

Umberto Bossi

(photo ci-dessous). C’est l’affaire des caricatures de Mahomet qui a mis le feu aux poudres : les membres de ce groupe politique souverainiste refusant d’être assimilés aux prises de positions jugées racistes de ce parti régionaliste populiste italien, allié de Silvio Berlusconi. En outre, « Indépendance et démocratie », dirigé par le Danois

Jens Peter Bonde

, n’a pas apprécié les débordements des membres de la Ligue lombarde qui avaient insulté le Président de la République italienne lorsque celui-ci s’était exprimé, à la fin de l’année dernière, devant les eurodéputés.

Mais les sept députés polonais, issus de la

Ligue des familles

, ont empêché que la majorité des deux

tiers nécessaire à cette expulsion soit réunie. Bonde et ses amis ont alors décidé de dissoudre le groupe et de le refonder à côté mais sans les Polonais, ni les Italiens. De 33 membres, ce groupe est donc réduit à

personnes. La Ligue du Nord et les Polonais, qui se retrouvent sur le banc des non-inscrits, ont déjà pris contact avec le

Front national

et le parti de l’Autrichien Jörg

Haider

, eux aussi non-inscrits, pour essayer de fonder un groupe politique d’extrême droite…

Cette affaire risque d'être embarrassante pour le chef du gouvernement italien à quelques semaines des élections législatives, ses principaux alliés politiques étant désormais mis en quarantaine par l'ensemble des partis européens (voir ci-dessous  la lettre envoyée par le président du groupe socialiste Martin Schulz aux chefs de gouvernement conservateurs).