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Libération
Blog «Coulisses de Bruxelles»

Jusqu’ici, tout va bien

Comme vous le savez déjà, la dette publique de la France (Etat, collectivités locales et sécurité sociale) atteint désormais le montant faramineux de 1138,4 milliards d’euros en 2005 soit 66,8% du produit intérieur brut (PIB) français. C’est le « cadeau » que nous laisserons aux jeunes générations puisqu’il faudra bien la rembourser un jour ou l’autre soit par une contraction des dépenses publiques, soit par une hausse des impôts, soit en cumulant ces deux remèdes. Chaque année, le paiement des
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publié le 19 avril 2006 à 21h45
(mis à jour le 16 février 2015 à 16h15)

Comme vous le savez déjà, la

dette publique de la France

(Etat, collectivités locales et sécurité sociale) atteint désormais le montant faramineux de

1138,4 milliards d’euros

en 2005 soit

66,8%

du

produit intérieur brut (PIB) français. C’est le « cadeau » que nous laisserons aux jeunes générations puisqu’il faudra bien la rembourser un jour ou l’autre soit par une contraction des dépenses publiques, soit par une hausse des impôts, soit en cumulant ces deux remèdes. Chaque année, le paiement des intérêts de cette dette dévore plus que le montant de l’impôt sur le revenu : il s’agit même du second poste du budget de l’Etat, juste derrière l’éducation nationale. Cette dette est aujourd’hui possédée, pour moitié, par des fonds étrangers (contre 15% en 1998).

Jusqu'à présent, le service de la dette restait supportable grâce aux taux d'intérêt qui ont atteint des niveaux historiquement bas ces dernières années. Mais cette période est derrière nous : la courbe des taux est repartie à la hausse. Dans une note révélée cette semaine par le quotidien économique Les Echos  l'Agence France Trésor, qui gère la dette de la France, estime que la hausse de 0,5% des taux directeurs de la Banque centrale européenne va coûter 450 millions d'euros de plus au budget, 10% de la dette française étant financé à court terme. Le problème est que ce mouvement de hausse devrait se poursuivre et que la facture s'annonce salée… A ce rythme, le service de la dette pourrait donc dévorer les dernières marges de manœuvre de l'Etat.

Dans le même temps, un article du

, nous apprend que le

Danemark

, pays social-démocrate, même s’il est actuellement gouverné par des libéraux, modèle de la flexisécurité désormais citée en modèle, vient de solder sa dette extérieure ! Sa dette se monte à 30% du PIB et est possédée par des intérêts danois. Quelques chiffres qui devraient nous faire réfléchir : un excédent budgétaire de 2,25% du PIB, une croissance de 2,4% attendu cette année contre 2,8% en 2005 et surtout, un

taux de chômage limité à 4,4%

. Intéressant non ?