La fermeté et la rapidité avec laquelle le groupe socialiste a traité le cas slovaque a laissé sans voix les
démocrates-chrétiens et conservateurs du PPE-DE. Ils redoutent que le groupe socialiste n’ait créé un précédent qui les obligerait à agir de la même façon si un des partis membres du Parti populaire européen concluait ce type d’alliance contre-nature. En 2000, ni le groupe, ni le parti n’avaient sanctionné les conservateurs autrichiens du chancelier Wolfgang Schüssel lorsqu’ils s’étaient alliés avec le FPÖ de Jorg Haider, un parti d’extrême droite aujourd’hui moribond. Et, coup de chance, si l’on ose dire, le parti Droit et Justice, au pouvoir en Pologne, qui gouverne avec les populistes et l’extrême-droite, n’est pas membre du PPE-DE. Il est vrai que l’attitude dee ce parti serait peut-être différente si un accord de gouvernement était conclu avec un parti communiste ou d’extrême gauche…
(photo: Martin Schulz, le président du groupe socialiste, annonçant mercredi qu’il demande la suspension du SMER du parti socialiste européen)