Menu
Libération
Blog «Coulisses de Bruxelles»

Merkel au secours de Sarkozy?

Angela Merkel serait-elle prête ou non à accepter le « traité sur le fonctionnement de l’Union » ou « mini traité » proposé par Nicolas Sarkozy ? Les propos tenus par la Chancelière allemande vendredi dernier à Berlin, et que je cite dans mon post ci-dessous, pourrait laisser présager son refus d’un « dépeçage » de la Constitution européenne. En fait, il semblerait que ce ne soit absolument pas le cas. Selon un diplomate français de haut rang à qui j’ai parlé tout à l’heure, il ne faut pas oubl
DR
publié le 26 septembre 2006 à 18h08
(mis à jour le 16 février 2015 à 16h15)

Angela Merkel

serait-elle prête ou non à accepter le

« traité sur le fonctionnement de l’Union »

ou

« mini traité » proposé par

? Les propos tenus par la Chancelière allemande vendredi dernier à Berlin, et que je cite dans mon post ci-dessous, pourrait laisser présager son refus d’un «

dépeçage

» de la Constitution européenne. En fait, il semblerait que ce ne soit absolument pas le cas. Selon un diplomate français de haut rang à qui j’ai parlé tout à l’heure, il ne faut pas oublier que la ratification de la Constitution européenne est l’un des objectifs figurant dans l’accord de gouvernement conclu entre la CDU-CSU et le SPD, et qu’il est difficile à l’un des partenaires d’annoncer son abandon pur et simple. Cela se fera forcément par « petits pas » d’autant que tout le monde, en Allemagne, n’a pas encore compris que la France ne revotera tout simplement jamais sur le texte rejeté en mai 2005.

Merkel donne donc du « temps au temps », comme aimait à dire François Mitterrand, mais, selon notre diplomate, « elle sait très bien que c’est la seule solution et surtout LA solution qui lui permettra d’achever sa présidence par un succès ».

Michel Barnier

, qui conseille Nicolas Sarkozy sur l’Europe, en compagnie du député européen

Alain Lamassoure

(photo), partagent tous les deux la même analyse. Et

Dominique de Villepin

, tout comme

Ségolène Royal

, ne peuvent que se mordre les doigts de ne pas avoir eu cette idée avant le candidat de l’UMP.

Pour Sarkozy, ce futur traité, qui serait ratifié uniquement par les Parlements nationaux pour éviter tout dérapage référendaire, ne devrait reprendre qu'une centaine d'articles du projet de Constitution : la première partie relative aux institutions, la seconde donnant force juridique à la Charte des droits fondamentaux et les articles de la troisième partie étendant le vote à la majorité qualifiée. Autrement dit, toutes les dispositions qui n'ont pas été contestées lors de la campagne référendaire. De toutes façons, les autres articles, eux, sont déjà en vigueur…