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Blog «Coulisses de Bruxelles»

Questions sur l’anonymat

Nous sommes tous d’accord : la démocratie est devenue plus participative grâce à internet. Chaque citoyen peut désormais s’exprimer avec une chance raisonnable d’être lu, en créant son site ou son blog, ou encore s’adresser directement à ses femmes et hommes politiques ou encore aux journalistes. Les pratiques évoluent grâce à cette interactivité et c’est tant mieux. Mais je ne vous cache pas que la généralisation de l’anonymat me pose un problème déontologique : pourquoi se cacher derrière un
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publié le 26 novembre 2006 à 19h54
(mis à jour le 16 février 2015 à 16h15)

Nous sommes tous d’accord : la démocratie est devenue plus participative grâce à

internet. Chaque citoyen peut désormais s’exprimer avec une chance raisonnable d’être lu, en créant son site ou son blog, ou encore s’adresser directement à ses femmes et hommes politiques ou encore aux journalistes. Les pratiques évoluent grâce à cette interactivité et c’est tant mieux. Mais je ne vous cache pas que la généralisation de l’anonymat me pose un problème déontologique : pourquoi se cacher derrière un pseudo pour faire valoir son opinion ? Cette démocratie anonyme a quelque chose d’inquiétant car elle permet à tout un chacun de dire n’importe quoi sans l’assumer. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à manier l’insulte, certain qu’on ne les retrouvera jamais (d’où d’ailleurs le système de validation en vigueur sur ce blog).

Lorsque je m’exprime, vous savez qui je suis et où me contacter. Si je peux comprendre l’anonymat lorsqu’elle émane de personnes qui sont tenues à un devoir de réserve (comme les fonctionnaires européens), je la comprends moins de la part de « citoyens lambdas », pour reprendre le pseudo de l’un d’entre vous. Comme nous sommes en démocratie, je ne vois pas très bien ce que l’on risque en critiquant, par exemple, Jean-Claude Trichet. Cette pratique quasi généralisée m’étonne donc. Bref, je voudrais ouvrir le débat : pourquoi l’anonymat ? Ne faudrait-il pas rendre le net plus transparent puisque, justement, c’est une demande qui semble émaner de la société ? Ou alors est-ce que la transparence ne doit s’appliquer qu’à une partie de la société (les « élites » pour faire bref) ?