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Libération
Blog «Coulisses de Bruxelles»

Trichet défend son indépendance

Jean-Claude Trichet rappelle que la Banque centrale européenne (BCE) n’est pas indépendante par l’opération du Saint-esprit. «Les citoyens d’Europe nous ont confié cette mission par un traité qui a été approuvé par tous les gouvernements et tous les Parlements ou, comme en France, par le peuple directement», souligne le Président de la BCE dans un entretien au Tagesspiegel qui paraît demain. «Nous sommes indépendants parce que cela a été décidé par les démocraties politiques»: «la BCE est une i
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publié le 17 décembre 2006 à 19h38
(mis à jour le 16 février 2015 à 16h15)

Jean-Claude Trichet rappelle que la Banque centrale européenne (BCE) n’est pas indépendante par

l’opération du Saint-esprit.

«Les citoyens d’Europe nous ont confié cette mission par un traité qui a été approuvé par tous les gouvernements et tous les Parlements ou, comme en France, par le peuple directement»

, souligne le Président de la BCE dans un entretien au Tagesspiegel qui paraît demain.

«Nous sommes indépendants parce que cela a été décidé par les démocraties politiques»: «la BCE est une institution apolitique qui défend les intérêts de 315 millions de citoyens, quelles que soient leurs sensibilités»

.

Ce petit rappel est le bienvenu, la plus grande partie de la classe politique, qui s'est lancée à corps perdu dans la chasse au «gnome de Francfort», semblant avoir oublié, en France, que le traité de Maastricht a été approuvé, par référendum, en septembre 1992 (par 51,05% des voix). Or, beaucoup de ceux qui remettent en cause l'indépendance de la BCE passe leur temps à brandir le caractère sacré du «non» pour enterrer définitivement le traité constitutionnel ou s'indigner que dix-huit pays l'ayant ratifié veuillent essayer de le sauver. Le «non» serait-il plus sacré que le «oui»? Ou alors tout est-il discutable, le «oui» comme le «non»?