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Libération
Blog «Coulisses de Bruxelles»

La ratification par la France du Traité de Lisbonne rassure l’Europe

Alors qu’il s’était contenté d’un simple communiqué lors de la ratification du traité de Lisbonne par la Hongrie, la Slovénie, Malte et la Roumanie, José Manuel Durao Barroso (photo: JQ) s’est fendu d’une mini-conférence de presse à 12 h 30, au Berlaymont, le siège de la Commission européenne, pour se réjouir du vote du Parlement français. En effet, après l’Assemblée nationale, hier, le Sénat a donné dans la nuit de jeudi à vendredi son feu vert à la ratification par 265 voix contre 42 (23 comm
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publié le 8 février 2008 à 16h18
(mis à jour le 16 février 2015 à 16h14)

Alors qu’il s’était contenté d’un simple communiqué lors de la ratification du traité de Lisbonne par la

Hongrie, la Slovénie, Malte et la Roumanie, José Manuel Durao Barroso (photo: JQ) s’est fendu d’une mini-conférence de presse à 12 h 30, au Berlaymont, le siège de la Commission européenne, pour se réjouir du vote du Parlement français. En effet, après l’Assemblée nationale, hier, le Sénat a donné dans la nuit de jeudi à vendredi son feu vert à la ratification par 265 voix contre 42 (23 communistes, 13 socialistes, 2 UMP, 2 radicaux, 2 non-inscrits) et 13 abstentions (3 UMP, 9 socialistes, 1 non-inscrit).

Pour le Président de la Commission, la ratification française est un « événement spécial » d'où son geste solennel qu'il ne répétera sans doute pas : « la France n'est pas le premier pays à ratifier, mais c'est le premier pays à avoir voté contre » le projet de Constitution européenne. « En se montrant parmi les premiers États membres à adopter le traité de Lisbonne, la France confirme sa volonté d'engagement au premier plan européen », a-t-il souligné. Il a salué « tout particulièrement » le rôle joué par Nicolas Sarkozy dans la sortie de crise : « La France a ensuite été à l'origine du dépassement du problème lorsque le Président Nicolas Sarkozy a fait des propositions sur le traité simplifié ». Un coup de chapeau qui ne peut pas faire de mal alors que Barroso est en campagne pour sa réélection à la tête de la Commission en juin-juillet  2009.

Je l'ai interrogé sur le mode de ratification choisi en lui demandant si cela ne risquait pas d'éloigner les citoyens français de la construction communautaire. Barroso a répondu que chaque pays était libre de déterminer la procédure de ratification. Il a néanmoins estimé qu'on ne pouvait pas considérer que le référendum était « supérieur » au vote du Parlement : « on ne peut pas dire qu'une ratification par la voie parlementaire a moins de légitimité qu'une autre ratification, sinon on met en cause les fondements de base de la démocratie et de l'État de droit ». Pour lui, la « démocratie représentative » « c'est la démocratie ».

NB: Mon article dans Libération de ce jour est ici.