L’euro a franchi aujourd’hui le seuil de
1,56 dollar
avant de se replier légèrement. C’est un nouveau
sommet. Même s’il s’agit d’un effondrement du billet vert -qui est aussi passé brièvement sous le plancher des 100 yens aujourd’hui, pour la première fois depuis 1995-, cette brutale appréciation de la monnaie unique devient préoccupante. Au rythme actuel, le plafond de 1,60 dollar sera franchi avant l’été. Or, comme vous le savez, c’est moins le niveau d’une monnaie qui est important, que la brutalité de ses mouvements qui empêchent les entreprises de s’adapter à temps. C’est pour cela que Jean-Claude Trichet, le patron de la Banque centrale européenne (BCE), a rappelé, mardi, que
«la volatilité excessive et les mouvements désordonnés des taux de change sont indésirables pour la croissance économique». «Dans les circonstances actuelles, nous sommes inquiets des mouvements excessifs des taux de change».
Mercredi soir, George Bush, le président américain, a répété qu’il était en faveur d’un
«dollar fort»
et que la chute du billet vert n’était pas une
«bonne nouvelle».
Le problème est que les Etats-Unis semblent toujours exclure une intervention coordonnée des Banques centrales sur les marchés, condition sine qua non du succès d’une telle opération. Les Américains semblent toujours penser que le dollar est surtout un problème pour le reste du monde...
Sur la flambée, parallèle, du pétrole, un entretien intéressant.