L’ancien leader du mouvement de mai 68 espère réunir l’ensemble de la « mouvance verte » française en vue des élections européennes de juin 2009. Daniel Cohn-Bendit, co-président du groupe des Verts au Parlement européen, m’a confirmé tout à l’heure qu’il était en contact avec Nicolas Hulot, mais aussi avec José Bové, pour mettre sur pieds une liste commune qui permettrait de ratisser bien plus large que ce que peut espérer le parti Vert français allant seul au combat.
« Si on y arrive, on pourrait faire plus de 10 % »
, estime Cohn-Bendit.
Les contacts ont commencé en janvier dernier. Pour l'instant, si l'entourage de Nicolas Hulot se montre très favorable à l'idée, le journaliste-producteur de télévision hésite à la fois pour des raisons professionnelles, puisqu'il devrait changer de métier, et personnelles (il est chargé de famille). Si Hulot est sur la même longueur d'onde que Cohn-Bendit sur l'Europe, il n'en va pas de même avec Bové. « Il faudra clarifier les choses même si on n'arrive pas à un accord parfait », estime Cohn-Bendit. En revanche, « sur les thèmes écologiques, il n'y a pas de problème ».
Si Dany parvient à ses fins, il se présentera donc une seconde fois en France,
comme il l’avait fait avec succès en 1999. En 1994 et en 2004, il s’était présenté en Allemagne, avec les Grünen, dont il est un des leaders. Pour rappel, les Verts français ont obtenu 2,90 % des voix en 1994 (0 siège), 9,72 % en 1999 avec Cohn-Bendit (9 sièges) et 7,40 % en 2004 sans lui (6 sièges)… Après le score catastrophique des présidentielles et la désertion d’une partie de leurs troupes vers le Modem, les Verts ont tout intérêt à une telle stratégie d’alliance qui, pour l’instant, ne rencontre pas encore de grandes résistances en interne. Mais il ne faut pas sous-estimer les tendances suicidaires des militants…