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Libération
Blog «Coulisses de Bruxelles»

La Commission un peu moins anglophone

La Commission cherche à rééquilibrer son service du porte-parole dominé de la tête et des épaules par les Britanniques, les Irlandais et les Allemands. Je l’avais dénoncé sur ce blog et le gouvernement français avait alors fait part de son « étonnement » A deux mois de la présidence française, José Manuel Durao Barroso semble avoir pris conscience que ce déséquilibre sans précédent faisait sacrément tâche pour quelqu’un qui veut se faire réélire à la tête de l’exécutif européen avec l’appui de
DR (Monasse/europolitiquephoto.eu)
publié le 14 mai 2008 à 18h16
(mis à jour le 16 février 2015 à 16h14)

La Commission cherche à rééquilibrer son service du porte-parole dominé de la tête et des épaules par les

Britanniques, les Irlandais et les Allemands. Je l’avais dénoncé sur ce

et le gouvernement français avait alors fait part de son « étonnement » A deux mois de la présidence française, José Manuel Durao Barroso semble avoir pris conscience que ce déséquilibre sans précédent faisait sacrément tâche pour quelqu’un qui veut se faire réélire à la tête de l’exécutif européen avec l’appui de la France. Surtout que le service du porte-parole, c’est l’interface entre la Commission et les opinions publiques et cette interface a une fâcheuse tendance à penser et à s’exprimer uniquement en anglais, langue parfaitement maîtrisée, comme chacun sait, par les 500 millions d’Européens.

Johannes Leitenberger, le patron (allemand) du service, a donc décidé de recruter deux Françaises pour remplacer deux partantes, toutes deux Britanniques : l’une sera la porte-parole du commissaire à la pêche, l’autre du commissaire à la recherche. Avec la porte-parole du commissaire chargé de l’administration et le fonctionnaire français appartenant à la « cellule horizontale », les Français sont désormais quatre sur un service comptant trente-six personnes. Les Britanniques ne sont donc plus que sept, mais les Allemands restent à huit et les Irlandais à quatre. Le rééquilibrage prendra du temps, trois nationalités trustant toujours 19 postes sur 36, ce qui reste étonnant. Mais il paraît que c’est la rançon de la compétence, celle-ci étant manifestement très concentrée géographiquement…

(photo: Thierry Monasse)