Attac France n’a pas apprécié que je manifeste mon
[ désaccord ]
dans Libération avec un membre de son «conseil scientifique» qui avait critiqué de façon totalement infondée à mon avis les arrêts Laval, Viking et Rüffert de la Cour européenne de justice. Hier, Attac a donc
[ posté ]
sur son site une réponse dudit membre du Conseil scientifique (que j’ai d’ailleurs publiée sur ce blog), précédé d’un commentaire que je ne résiste pas au plaisir de citer en entier:
<em>«Dans un article intitulé Arrêt Vaxholm : <a class="spip_out" href="http://www.france.attac.org/spip.php?article8028"><span class="spip">l'hypocrisie du droit européen</span></a>, Pierre Khalfa, membre du Conseil scientifique d'Attac-France, stigmatisait le néolibéralisme doctrinal de la Cour de justice européenne. <br/>Faute d'être avocat à la Cour, Jean Quatremer, journaliste au quotidien </em><em>Libération</em><em>, se fait, dans un article de ce journal du 5 mai 2008, l'avocat de ladite Cour. Mais pourquoi donc les idéologues ne se contentent-ils pas de déclarer, tout simplement que, précisément, ils sont idéologues ? Au lieu de quoi, souvent, ils se croient obligés de se lancer dans des plaidoyers aussi pesants qu'attendus !»</em>
Comme il est impossible de poster le moindre commentaire sur le site d’Attac (la démocratie participative, c’est manifestement pour les autres), je me permets de répondre ici.
Vous noterez l’attaque personnelle du commentateur bien au-dessous de la ceinture: puisque je défends les arrêts de la Cour, je suis forcément à la solde de ladite institution et, comme je ne partage pas l’avis d’Attac, je suis un «idéologue» (une insulte semble-t-il) ce que n’est évidemment pas Attac. Le commentateur anonyme m’invite à faire mon autocritique et à reconnaitre publiquement mon statut «d’idéologue» au lieu d’oser critiquer la pensée lumineuse de l’organisation antimondialiste. Cette dernière, comme on peut en juger, n’a manifestement pas renoncé aux méthodes qu’elle a employé durant la campagne référendaire de 2005 et qui évoquent celles du Parti communiste français de la belle époque.Elle évite d’ailleurs soigneusement de renvoyer à mon article, de crainte, j’imagine, que le lecteur puisse se faire sa propre opinion. Il sait, le lecteur, que ce n’est pas la peine de me lire, puisque je suis un «idéologue»: la réponse d’Attac se suffit à elle-même. Le débat, qui n’aurait jamais dû naître, est clos.