Un intéressant sondage paru dans Le Soir confirme qu’une majorité de francophones (40% des Belges) ne croient plus en l’avenir du Royaume. Lorsqu’on leur demande d’imaginer l’avenir de leur région dans 15 ans, 31% des Wallons et 26 % des Bruxellois pensent que leur région sera
«très autonome dans une Belgique purement symbolique»
; 15% des Wallons et 7% des Bruxellois se voient
«progressivement»
rattachés à la France alors que 4% des Wallons et 1% des Bruxellois préfèreraient être rattachés au Luxembourg; 2% des Wallons seulement s’imaginent totalement indépendants contre 13% des Bruxellois (la ville-Etat, une idée qui fait son chemin). Finalement seuls 26% des Wallons et 26% des Bruxellois croient encore en l’avenir du pays et parient que la Belgique actuelle n’évoluera guère (photo: la manifestation du 18 novembre 2007 en faveur de l’unité de la Belgique).
Un sondage qui renvoie à celui publié en juillet dernier par le même journal et qui montraient que 49% des Wallons étaient en faveur d'un rattachement à la France si la Flandre se déclarait indépendante. Il n'est nullement contradictoire avec ce nouveau sondage, celui-ci permettant d'affiner les réponses. Mais, ce que montrent ces enquêtes, c'est surtout un profond pessimisme sur l'avenir du pays. Il faut dire qu'il peut difficilement en être autrement, le gouvernement fédéral étant paralysé depuis quinze mois. Et plus le temps passe, plus il devient difficile de trouver un compromis, la campagne pour les élections régionales de juin 2009 ayant d'ores et déjà commencé. Et en Flandre, les sondages montrent que les citoyens soutiennent très largement les revendications communautaires des dirigeants flamands: le CD&V/NV-A du Premier ministre Yves Leterme n'est nullement sanctionné pour avoir précipité son pays dans la plus grave crise institutionnelle de son histoire.