Dans la nuit de jeudi à vendredi,
[ le Riksdag, le Parlement monocaméral de la monarchie nordique, ]
a autorisé la ratification du traité de Lisbonne. Le vote a été massif : 243 voix pour contre 39 et 13 abstentions. Dans un communiqué, le Riksdag souligne que ce texte est
« meilleur que l’actuel traité et renforce l’Union Européenne dans de nombreux domaines ».
Seule la République tchèque ne s’est pas encore prononcée sur le traité. Le parti libéral au pouvoir est, en effet, profondément divisé entre eurosceptiques modérés – dont le premier ministre Mirek Topolanek— et eurosceptiques farouches – emmenés par le Président de la République, Vaklav Klaus. La Cour suprême tchèque doit se prononcer le 25 novembre sur la conformité du traité de Lisbonne avec la constitution, ce qui devrait ouvrir la voie à la ratification parlementaire (l’opinion publique y est favorable).
L’Irlande serait ainsi totalement isolée en Europe, même si, en Allemagne, le Président n’a pas encore signé la loi de ratification en attendant l’arrêt du Tribunal constitutionnel de Karlsruhe, et qu’en Pologne, le Président farouchement eurosceptique Lech Kaczynski, a pris en otage la loi de ratification. Un exemple que pourrait suivre Vaklav Klaus une fois la loi de ratification votée par le Parlement tchèque. Il est, au passage, tout à fait remarquable que les opposants les plus farouches au traité de Lisbonne soient des ultraconservateurs, ce qui devrait faire réfléchir une certaine gauche…