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Libération
Blog «Coulisses de Bruxelles»

Jacques Barrot, candidat à sa succession

Le commissaire européen chargé de la justice et des affaires intérieures (JAI), le Français Jacques Barrot se verrait bien faire un second mandat à la commission: «je découvre ce nouveau portefeuille depuis fin avril et il me plait énormément. J’aimerais bien poursuivre mon travail ici», m’a-t-il confié il y a quelques jours. Pour l’instant, il n’en a pas parlé à Nicolas Sarkozy, seul maître de cette décision: «il a d’autres chats à fouetter», admet l’ancien centriste devenu président du groupe
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publié le 28 novembre 2008 à 1h00
(mis à jour le 16 février 2015 à 16h13)

Le commissaire européen chargé de la justice et des affaires intérieures (JAI),

se verrait bien faire un second mandat à la commission:

«je découvre ce nouveau portefeuille depuis fin avril et il me plait énormément. J’aimerais bien poursuivre mon travail ici»

, m’a-t-il confié il y a quelques jours.

Pour l'instant, il n'en a pas parlé à Nicolas Sarkozy, seul maître de cette décision: «il a d'autres chats à fouetter», admet l'ancien centriste devenu président du groupe UMP à l'Assemblée nationale avant de rejoindre Bruxelles. Le mandat de la Commission arrivant à son terme le 1er novembre 2009, le nom du commissaire français devra être connu d'ici à septembre prochain.Le choix des commissaires doit se faire en concertation avec le président de la Commission élu et avec l'approbation du Parlement européen. Mais sauf surprise, le choix national est généralement entériné.

Jacques Barrot, qui a effectué un excellent travail à Bruxelles, il faut le reconnaître, n'est pas le seul à lorgner sur le poste réservé à la France: Michel Barnier, le ministre de l'agriculture, souhaite aussi revenir à Bruxelles. Il se verrait bien commissaire chargé du marché intérieur à la place de l'Irlandais Charlie McCreevy. Afin de prendre date, il va abandonner son poste pour se présenter aux élections européennes de juin prochain en prenant la tête de la liste UMP dans le grand sud-est. «Je ne comprends pas bien la manoeuvre», grince un fonctionnaire européen: «s'il se fait élire à Strasbourg, c'est pour y siéger, non?» Reste que Barrot est déservi par son age: à 72 ans en février prochain, n'est-il pas temps de céder la place?

(Photo: Thierry Monasse)