Le jeu des pronostics est lancé, dans les couloirs du gouvernement, depuis l’annonce du départ de
Jean-Pierre Jouyet pour la présidence de l’Autorité des marchés financiers qui sera effectif le 15 décembre. Il semble désormais acquis que le poste n’ira pas à une personnalité d’ouverture, mais à un encarté de l’UMP, Nicolas Sarkozy ne voulant pas courir le risque d’une mauvaise communication dans un domaine devenu central dans son agenda.
Actuellement, quatre candidats tiennent la corde, dont trois femmes. La première est
Rama Yade
, 32 ans, l’actuelle secrétaire d’État aux droits de l’homme, qui a eu des difficultés à trouver ses marques. Comme elle refuse de se présenter aux élections européennes, ainsi que le lui demande le chef de l’État, elle pourrait être maintenue au gouvernement, mais à un poste plus valorisant. La seconde est
Nadine Morano
, 45 ans, secrétaire d’État à la famille, mais surtout très proche de Sarkozy qui apprécie sa
grande gueule. C’est la femme qui monte, mais dont les compétences sur l’Europe sont proches de zéro… La troisième est une revenante, l’ancienne maire de Strasbourg, la sénatrice
Fabienne Keller
, 49 ans, X (polytechnique), capitaine de corvette de réserve, qui présente l’avantage de connaître un peu mieux que ses deux rivales les affaires européennes. Enfin, un outsider, le député UMP
Bruno Le Maire
, 39 ans, énarque, mais aussi agrégé de lettres : il fut le directeur de cabinet de Dominique de Villepin et à écrit un livre sur ses années à Matignon (Des hommes d’État) dont on m’a dit le plus grand bien (je ne l’ai pas lu). Sur ces quatre candidats, trois parlent allemand: Yade, Keller et Lemaire.
(Photo: AFP et SIPA)